Les perles de Tahiti, joyau des archipels polynésiens

mar 29 octobre 2013 - 09:46 - Par aline

La Polynésie française est connue pour ses décors de rêves et ses traditions vivaces. Si pour vous les mots plages de sable blanc et eau turquoise riment avec Polynésie ce ne sont pas les seuls. Les perles de Tahiti font aussi la renommée mondiale de ses îles.   

La perliculture est ancrée depuis des années dans la culture polynésienne. Les perles de Tahiti aussi connues sous le nom de « perles noires » se dénomment officiellement « perle de culture de Tahiti de couleurs naturelles ». Ce nom a été donné par le GIA (Gemological Institute of America) et le CIBJO, une fédération de bijouterie. En 2010, la Polynésie était le principal producteur de perles au monde. On peut en effet y visiter des fermes perlières sur la quasi-totalité des îles.

L’histoire de la perle de Tahiti

Les toutes premières perles viennent du Japon. Ce n’est que par la suite que leur technique a été exportée. En Polynésie, tout commence dans les années 30, lorsque François Hervé, alors administrateur des Tuamotu, fait des expériences sur l’atoll Apataki. Ces expériences ne donnent rien et ce n’est que dans les années 60 que les premières greffes ont lieu à Bora Bora. En 1968, la tout première ferme perlière est ouverte sur l’atoll de Manihi. La première perle ronde apparait alors deux ans après.

Dans les années 80, la perliculture en Polynésie se développe considérablement et de nombreuses fermes perlières voient le jour. En parallèle une multitude d’exploitations familiales sont créées. Aujourd’hui, les meilleures perles viennent des archipels des Tuamotu car son lagon de très bonne qualité favorise le développement de « l’huitre aux lèvres noires ». Ce berceau naturel est préservé et protégé afin de récolter les meilleures perles.

D’où viennent ces perles de nacre ?

Les seules huitres utilisées pour les perles de Tahiti sont issues de la variété Pinctada Margaritifera. Sa sublime coquille aux reflets allant du gris au vert en passant par des couleurs vives, font d’elle la favorite.

Pour obtenir des perles de nacre, on greffe l’huitre. La poche reproductrice est alors ouverte afin d’y déposer une partie du manteau d’une autre huitre. Ce sont les cellules venant de ce greffon qui donnent la nacre. Au moment de la greffe, on y met également un petit atome rond pour servir de noyau, ce qui va former la perle. La durée minimum pour obtenir des perles est de deux ans. Cependant, on peut attendre jusqu’à 5 ans pour en obtenir des exploitables.

Le mabé est différent de la perle car il est fabriqué autrement. Les perliculteurs ne greffent pas mais collent un implant à l’intérieur de la coquille et de la nacre. Ils le récoltent une fois que la nacre l’a totalement recouvert. Il faut dans l’idéal 8 millimètres d’épaisseur de nacre. A l’inverse de la perle, le procédé ne peut se faire qu’une fois car pour extraire le mabé, il faut le découper donc tuer l’animal.

Les fermes perlières polynésiennes

L’archipel des Tuamotu reste le berceau des perles de Tahiti. Cependant vous pourrez trouver des fermes perlières sur d’autres archipels, comme sur l’archipel des Société sur l’île de Raiatea entre autres. Beaucoup d’entre elles sont ouvertes au public avec une entrée souvent payante. Lors de la visite d’une de ces fermes, on vous expliquera le procédé utilisé pour la création des perles, puis l’on vous montrera comment les perles sont extraites de l’huitre et comment elles sont sélectionnées pour ensuite être vendues.

La perle de culture est le symbole même de la beauté de la Polynésie française. En visitant les différentes îles polynésiennes, vous découvrirez une faune et flore impressionnante, des paysages fabuleux et une culture riche en couleurs.

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